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A présent en bibliothèques

Déjà un mois de 2014 achevé et pas de nouvelles !

En voilà  donc de toutes fraiches.

Si les fêtes de fin d’année ont donné quelques ailes au Journal de campagnes dans les librairies où il a fait son nid, l’après fêtes d’emblée un peu morne ouvre enfin de nouvelles fenêtres au petit oiseau tout en plume.

Une poignée de bibliothèques de prêt lui offrent le gite et le recommandent à leurs lecteurs. Citons celle de la commune de Varades et la cryptolivre de la Rouxière en Loire Atlantique qui ouvrent, chacune dans sa périphérie, la voie d’une diffusion lente mais en profondeur dans les campagnes. Un grand merci à leurs bibliothécaires et responsables bénévoles.

Faisons mention spéciale de la médiathèque de l’Ecole supérieure d’Agriculture d’Angers, première à acquérir l’ouvrage. Elle nous a fait l’honneur de le mettre en exposition dans ses locaux du 20 au 31 janvier en compagnie de deux autres livres, le premier écrit par un autre ancien élève, le poète Henri Le Guen, le second par deux étudiants de cet établissement . Je ne résiste pas à l’envie de joindre ici une petite photo de l’événement que m’a très gentiment transmise la responsable de la médiathèque.

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A bientôt pour d’autres nouvelles

 

 

 

Deux nouvelles librairies

Et de trois ! Deux nouvelles librairies accueillent le Journal de campagnes en leurs rayons. Contact à Angers et Vent de Galerne à Chalonnes sur Loire. Contact est une librairie généraliste implantée depuis 1985 en plein centre-ville de la capitale angevine. Le journal y a élu domicile à l’étage sciences humaines au sein du fonds Anjou, ce qui siéra à nombre de personnages hôtes de l’ouvrage. A une encablure seulement du plus long fleuve de France souffle la brise conviviale du Vent de Galerne. Librairie familiale dont l’air pousse à la flânerie et la richesse du paysage ouvre le champ aux découvertes. Gageons que parmi toutes les terres non portées au planisphère littéraire, le petit monde du Journal de campagnes sera de ceux dont quelque belle page invite à accoster.

 

Ils arrivent, ils sont là !

BZ8A9169copieBDUne bonne nouvelle tant attendue. Mon imprimeur vient de livrer le premier lot de livres. Léger contretemps mais résultat impeccable. Vraiment l’objet n’a rien à envier à une production industrielle à grande échelle. Finition, papier, encrage, tout est parfait. Un grand merci à cette entreprise familiale bordelaise très abordable tant sur le plan humain que financier même pour des projets à tirage limité. Voici un lien vers son blog riche en infos pour tous ceux qui se lancent dans l’auto édition.

Pour ce qui est du contenu, n’hésitez pas à explorer l’onglet LIVRE du menu. Vous y découvrirez les descriptions de quelques-uns des personnages, dont la liste s’allonge peu à peu. Vous pouvez également y lire le texte de la quatrième de couverture  et une affichette de présentation. Ainsi que les modalités pour commander. Le livre est un ouvrage de pure écriture. Il ne comporte aucune photo laissant au lecteur le soin et la liberté de former ses propres images mentales au contact du texte. D’ici peu, je vous promets cependant quelques tableaux photographiques réalisés au cours des reportages réunis dans ce recueil.

A très bientôt pour d’autres nouvelles.

Commander le livre

couv recto BDcopieVous désirez acquérir le livre ?

Il est disponible en commande directe auprès de l’auteur au prix de 19 euros (hors frais d’envoi).

Pour ce faire, rien de plus simple.

Il vous suffit d’adresser un courriel à l’adresse suivante :

contact@journaldecampagnes.fr

Précisez votre nom, votre pays et le nombre d’exemplaires que vous souhaitez.

Vous recevrez un courriel de réponse vous indiquant le coût d’envoi total du nombre d’exemplaires souhaité, ainsi que l’adresse où envoyer votre chèque et à quel ordre le libeller.

Il vous suffira de rédiger le chèque et de l’envoyer par courrier postal en précisant l’adresse de destination si elle est différente de celle figurant sur le chèque. Dès réception, nous procéderons à l’expédition.

A vous de jouer !

 

 

 

 

 

 

Présentation

couv recto BDcopieJournal de campagnes

Vingt ans de rencontres à travers champs

376 pages – Format 15 cm X 21 cm

Imprimé en noir sur papier bouffant ivoire 80g

Couverture quadri 300g – pelliculage mat – 4 rainages

Broché – dos carré collé – finition haut de gamme

Imprimé en France sur presse numérique

Prix public : 19 euros TTC

Pour commander cliquer ici

Texte figurant sur la quatrième de couverture.

 

Tract de promotion à imprimer : cliquez sur l’image

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Personnages du livre

Tous les personnages dont parle ce livre sont réels. Les rencontres  se sont étalées sur vingt ans.

Presque tous sont de parfaits inconnus en dehors de leur environnement local. Dans le livre, ils sont désignés par leurs prénoms .

Seule la quatrième et dernière partie du livre passe en revue une poignée de personnalités célèbres pour avoir semé, chacune à sa façon, un regard nouveau et différent sur nos campagnes.

Voici quelques uns d’entre eux.

 

Alexandre

alexandre1 BD1copie copiePersonnalité  emblématique, il lui appartient d’ouvrir ce florilège et le livre. Quand je le rencontre en 1991 il approche doucement des quatre-vingts ans. Sa vie d’agriculteur, d’homme engagé vers le progrès, est déjà bien derrière lui. Il a laissé la ferme bâtie année après année à son fils. Alexandre et sa femme vivent dans la petite maison tout en granite qu’il a construite, lui-même, en la taillant pierre après pierre. Caractère dur, droit mais humble, marqué au coin de la religion. Alexandre a toujours vécu là, dans son petit village breton au coeur du Morbihan. Il a très peu voyagé, sauf dans le temps. En lui, le monde est resté le même. L’univers de son enfance ne l’a jamais quitté. C’est ce pays  intérieur qu’il a décidé de rejoindre avant de s’éteindre lui aussi. Maison après maison, le paysan a reconstruit son village, le monde tel qu’il le découvrit et l’imprima dans ses yeux de petit garçon. Ce pays miniature très animé dont il est le géant bienveillant est devenu son ultime activité. Aujourd’hui le village a déménagé à quelques kilomètres dans un parc d’attraction et Alexandre n’est plus là pour le faire visiter et lui donner vie. Son œuvre témoigne de la puissance des mondes intérieurs chez ces hommes du vingtième siècle, sur lesquels les temps nouveaux qui nous gouvernent n’ont aucune prise.

Henri

Autre personnage phare, Henri paysan né de l’Anjou au tout début du siècle, le précédent, l’a quitté cent-un ans plus tard, une fois le suivant bien entamé. Un demi-siècle coule avant que l’envie ne lui vienne d’écrire le roman de sa vie. Vingt-quatre livres ! Pas mal pour un paysan dont le labeur fut la seule école et qui n’eut même pas son certificat d’études. Enfant, il travaille en ferme dès l’âge de six ans. Adulte, il devra plusieurs fois reconstruire sa vie en partant de zéro. Son histoire est le récit de la quête de liberté d’un homme né sans bagage ni fortune autres que le courage et la plume.

Jules, Jean, Gaston

Ils sont les derniers artisans de leur art. Deux tonneliers, un bosseleur. Jules, Jean et Gaston sont les détenteurs d’un savoir-faire global, entier et perpétuellement créatif. Les objets de facture complexe dont ils ont le secret allient le souci de la perfection à celui de l’utilité. Ces hommes ont construit leur vie en affinant et élargissant leurs capacités. A la rigueur du travail bien fait, ils ajoutent le sens de la fantaisie et des prouesses. Ultimes témoins d’un monde pré-industriel.

Mireille

Avec elle, changement de siècle. Mireille fut institutrice avant de devenir agricultrice. Puis écrivain public en son pays. Pour cette fille d’ouvriers venue à  la campagne avec l’homme de sa vie, c’est le début d’une nouvelle existence tournée vers les autres qui la plonge au cœur de celles des autres. En écrivant le roman de familles éparpillées, elle évite qu’il ne sombre dans l’oubli et retisse des liens rompus entre générations.

Pierre

Pierre comme Mireille et d’autres, fait partie des personnages miroirs. Ce paysan savoyard venu à la photographie en campagne via les ciné-clubs a capté en d’éphémères instants la vérité d’un temps et de ses habitants. Le travail de toute une partie de sa vie, dont la matière noire et blanche tirée et révélée de toutes ces existences finit par donner forme à la sienne. Son œuvre épurée en trois cents photographies qu’il a mûrement choisies se confond avec l’accomplissement d’un homme cheminant vers son propre achèvement. Photojournaliste d’une époque révolue, Pierre finit par raccrocher ses appareils pour, trente ans plus tard, retrouver ceux qu’il avait capturés en son œil mais perdus de vue.

Joseph et Albert

Rien ne relie Albert et Joseph si ce n’est leur intimité avec un monde invisible et inaudible, inexistant au regard de tous les autres. Ils en sont les intercesseurs. Joseph exerce ses pouvoirs de sourcier en toute discrétion dans un petit pays d’élevage de l’Anjou, où la foi dans le progrès technologique et le béton n’empêchent nullement de s’en remettre à la valse du pendule. Il exerce son don en toute humilité, entraîné par les courants qui l’emportent, explorant par la surface des paysages souterrains dont lui seul admire et éprouve les champs de forces. Albert a d’autres pouvoirs non moins fantastiques. Cet architecte d’un petit pays breton transcrit par le dessin et toute autre façon d’enregistrer ce que lui confessent les objets du passé. Tandis qu’il met à nu et couche sur papier, portes ou poignées de maisons, fours à pains, loquets et autres articles de quincaillerie ancienne, jusqu’aux bancs de ferme, tout ce petit mobilier d’un monde condamné au silence chuchote à son oreille d’intimes secrets sur ceux qui le fabriquèrent.

Émile

La fugacité est le drame de toute chose qu’il nous est donné de percevoir. Plusieurs des passagers du livre, au soir de leur existence, tentent de s’y opposer, non pour se sauver eux mais le monde qui les a faits. Le héros d’entre tous est Émile. Cet homme vécut dès l’enfance au plus près de machines dont l’inhumaine mécanique martèle d’effroyables cliquetis le décompte de notre vie. Émile donna toute la sienne à les graisser et remonter, à corriger leurs caprices. Si bien, si fort, qu’il en tomba amoureux. Elles aussi furent frappées de ce mal dont elles avaient la charge religieuse de scander les coups de faucille jusqu’au plus profond des campagnes. Les horloges mécaniques de nos clochers connurent déchéance et oubli. Le cœur d’Émile ne put cesser de battre, lui horloger de son pays, après son père et son grande-père. Il se mit à sauver de vieilles compagnes, les soigner dans son atelier chirurgical. Et avec elles, tout le savoir-faire déchu qui lui échut. Par ses doigts experts, Émile devint un de ces artistes dont le génie est de boucher le trou par où le temps s’enfuit.

Jacqueline, Ginette, Betty, Catherine, Béatrice, Solange, Patricia, etc.

En campagne, rares sont les femmes qui tiennent le devant de la scène. Quelques unes sont en première ligne. La plupart sont des femmes de l’ombre. Une des quatre parties du livre  est entièrement consacrée à ces invisibles.  Issues de familles d’agriculteurs, elles ont souvent tout fait pour  échapper à ce monde de labeur, dissuadées par leurs propres mères. Elles y sont revenues en épousant l’homme, son métier et la belle famille. Quatre générations de femmes livrent chacune leur histoire, ses heurts, leurs batailles. Nous les accompagnons aussi en leur foyer,  l’univers féminin des fourneaux, territoire de liberté où, se réappropriant les nourritures issues de la ferme, elles ont toute capacité d’exercer sens pratique et créativité débridée.

Eugène

eugène2 BDEugène aurait cent ans cette année 2013. Je le rencontre il y a plus de vingt ans dans sa maison atelier au sein d ‘un bourg de campagne. Au bout de son pinceau, il croque la vie telle qu’elle s’imprima en lui , scènes fugaces des forêts de toujours, théâtre et bestiaire changeant des fermes en mouvement d’hier à aujourd’hui. La vie rurale et sa part animale furent omniprésentes dans son existence, compagnes dont il n’eut de cesse d’observer toutes les formes anatomiques. Petit garçon , ce fils d’artisan découpait des vaches blanches et noires dans le carton et boudait l’école pour les garder dans sa «prairie», sous la corde à linge de sa mère. Ce sera toute sa vie de fabriquer la vache parfaite. Le paysage des fermes laitières de sa région en sortira bouleversé. Il commence dès les années trente. A moins de 24 ans, il créé un syndicat de contrôle laitier et beurrier  de Loire Inférieure dont il est le premier et seul contrôleur. Le jeune ingénieur arpente le département à vélo. Il a bien du mal à réunir les trente élevages nécessaires à sa survie financière. Sa mère lui avance son mois pour payer son logement car souvent les fermes sont trop exiguës pour l’héberger.  Fin 1938, il ne contrôle encore que soixante vaches . Le contrôleur assiste aux deux voire trois traites quotidiennes. Il vérifie les naissances, enregistre les quantités individuelles, prélève des échantillons et les analyse sur place, au moyen d’un écrémeuse portative glissée dans l’une des deux caisses équipant son vélo. Dans ses bottes qu’il est un des rares à porter, il conseille également les éleveurs sur la sélection, l’alimentation et l’hygiène du troupeau. A la veille de l’Occupation, il visite vingt-neuf fermes pour quatre cents vaches. Presque les trente nécessaires. Ce nombre parce que le mois a trente jours et que chaque visite mensuelle prenait bien une journée. Au début des années cinquante, il n’est plus seul à visiter vaches et éleveurs. Devenu secrétaire du contrôle laitier et de la fédération des producteurs, Eugène parcourt désormais la campagne au volant de son camion-laboratoire équipé pour «la recherche des laits de qualité et l’éducation du producteur». Il projette des films et anime une équipe de femmes en blouses blanches montrant comment récolter un lait propre. Mais il a autre chose en tête. Dès la fin des années quarante, il prêche en faveur de l’insémination artificielle qui à l’époque est balbutiante en France. Accroître la production laitière des vaches, passe par des géniteurs sélectionnés plutôt que le taureau de passage. Depuis Nantes, Eugène organise la commande et l’acheminement des premières semences récoltées à Rennes. Puis il va diriger le premier centre de production de taureaux sélectionnés de Loire Atlantique dont il dessine lui-même  les plans. Le centre et Eugène seront les grands artisans de la diffusion de la race frissonne dite hollandaise dont les taureaux pie-noir d’origine étaient issus des provinces de Hollande. La vache laitière d’avenir dont Eugène tombe amoureux dès 1935  dans l’Oise. Dans cette région alors très laitière, le jeune homme découvrit des bêtes qui au lieu d’être décousues de forme,  étaient toutes bien rassemblées, profondes, épaisses, avec un bassin régulier et de la mamelle, selon ses propres termes et souvenirs. Cette vache rebaptisée Française Frisonne Pie-Noir puis absorbée dans le rameau holstein finira par supplanter les anciennes races  laitières dans tout l’ouest de la France. Ingénieur au service du progrès, Eugène gardera en lui toute la majesté de ces nantaises, maraichines et autres normandes qui pour l’éternité peuplent ses toiles.

Sophie

Il était une fois une noble bergère. Courageuse et fière. Une travailleuse du bois, foudroyée, aux jambes devenues pierre. Debout par la force des êtres qui lui sont chers. Chiens de haut lignage élevés au rang de frères. Brebis de race ressuscitée par ses ancêtres, source et but d’un retour à la terre. Sophie est une femme au parcours et à la volonté hors du commun, éleveuse pour l’amour des bêtes, sans cesser de croire en l’humaine entraide.

 

Bientôt la suite