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A Mouans Sartoux avec les écrivains paysans

mouans sartoux 2015

Les 2,3 et 4 octobre, le Journal de campagnes s’est retrouvé au Festival du Livre de Mouans Sartoux, tout près de Grasse, dans les Alpes Maritimes. Membre depuis presque deux ans de l’association des écrivains paysans, l’AEAP, c’est sous leur bannière et avec dix autres adhérents et auteurs que j’ai participé à ce salon terriblement arrosé. Dans la soirée du samedi 3 octobre en effet,  nous nous sommes trouvés en plein cœur du déluge. Nous eûmes notre salut sur les hauteurs de Grasse chez Monique et Lionel, couple de sympathiques producteurs d’huile d’olive qui nous offrirent l’hospitalité. De nombreux participants au festival eurent moins de chance et une quarantaine durent passer la nuit dans la médiathèque de cette petite ville. L’après-midi avant que le ciel ne nous tombe sur la tête, nous étions tous sur scène pour un mémorable café littéraire à plusieurs voix (la photo).

Le thème de ce festival était “l’autre comme moi”. Un vrai miroir dans lequel il a suffi que je projette le mot de “paysan” pour soudain voir apparaître l’image de cet autre inversé, l’étranger avec son étrangeté, objet social de toutes les craintes mais aussi de curiosité et d’empathie. Et si l’écrivain en moi avait à décrire la palette des pensées que telle réflexion lui suggère, voilà quelques lignes que son pinceau tracerait. Lire la suite

La nouvelle édition 2015 !

En ce mois de septembre 2015, le Journal de campagnes fait peau neuve. Il ressort aux éditions Edilivre avec une nouvelle couverture et dans un format légèrement différent. Désormais, il est en vente chez les principales libraires en ligne (Fnac, amazon, La procure). Il peut être commandé chez n’importe quel libraire. Une deuxième vie à la rencontre de nouveaux lecteurs. A noter que le site de l’éditeur vous donne la possibilité de lire les vingt premières pages de l’ouvrage. Une bonne façon de vous mettre en appétit !

A présent en bibliothèques

Déjà un mois de 2014 achevé et pas de nouvelles !

En voilà  donc de toutes fraiches.

Si les fêtes de fin d’année ont donné quelques ailes au Journal de campagnes dans les librairies où il a fait son nid, l’après fêtes d’emblée un peu morne ouvre enfin de nouvelles fenêtres au petit oiseau tout en plume.

Une poignée de bibliothèques de prêt lui offrent le gite et le recommandent à leurs lecteurs. Citons celle de la commune de Varades et la cryptolivre de la Rouxière en Loire Atlantique qui ouvrent, chacune dans sa périphérie, la voie d’une diffusion lente mais en profondeur dans les campagnes. Un grand merci à leurs bibliothécaires et responsables bénévoles.

Faisons mention spéciale de la médiathèque de l’Ecole supérieure d’Agriculture d’Angers, première à acquérir l’ouvrage. Elle nous a fait l’honneur de le mettre en exposition dans ses locaux du 20 au 31 janvier en compagnie de deux autres livres, le premier écrit par un autre ancien élève, le poète Henri Le Guen, le second par deux étudiants de cet établissement . Je ne résiste pas à l’envie de joindre ici une petite photo de l’événement que m’a très gentiment transmise la responsable de la médiathèque.

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A bientôt pour d’autres nouvelles

 

 

 

Et maintenant des extraits de récits

Dans l’onglet LIVRE de ce blog, voici le petit dernier.

Le Journal de campagnes, ce sont d’abord des personnages, très nombreux. Depuis quelques semaines, une petite galerie s’enrichit peu à peu et vous offre un échantillon de la biodiversité humaine qui peuple son paysage jusque dans ses moindres pages.

Mais ce sont aussi des récits, reportages vécus au cœur du quotidien et dans les situations les plus variées. Plutôt que de fades résumés, je vous propose de vous en faire déguster les ambiances par de courts extraits mis en images et en sons. Au menu donc de ce nouvel onglet, des diaporamas et des lectures. A vous d’ouvrir les yeux ou de les fermer. D’écouter en laissant vagabonder votre esprit ou de suivre avec le livre.

Régal du jour

Balayée la grisaille du petit matin. Parue ce jour, une très sympathique chronique sur le livre  écrite par Rémi Hagel dans l’hebdomadaire l’Avenir agricole, journal agricole indépendant des Pays de la Loire basé à Laval. Celle-ci s’attarde au final  sur l’un des reportages. Le récit d’une journée d’ensilage, sociabilité et fraternité sur le tas, le quotidien et les liens tissés au sein d’une équipe d’entraide. Petite histoire de copains au boulot, de transition entre générations, dialogues “plus vrais que nature ” et surtout solides  “tranches de blagues” entre adultes égaux et consentants. Le journaliste conclut sa dégustation : “Un régal”.

 

Petit moment d’humilité

Amis lecteurs,
Quel coup terrible !
Une faute d’accord dans le texte.
Simple, évidente, élémentaire.
Ô rage ! ô désespoir ! ô justesse ennemie !
N’ai-je donc tant relu que pour cette infamie ?
Me voici devant vous par ma plume trahi.
A présent, ceci étant dit
N’en faisons point tragédie
Prenons-en de la graine.
Les fautes sont les mauvaises herbes des langues fertiles.
On peut les traquer
Sans répit les chasser
Avec joie les arracher
On croit les éliminer
Il en pousse toujours d’autres
Échappées à notre perspicacité.
Leur effronterie est de s’étaler
Boutons au front de notre fierté.
La langue est comme la terre
Quel que soit notre art de la cultiver
L’indéfectible flore adventice qu’elle a en germe
Nargue notre orgueil de la tenir en main ferme.

 

Deux nouvelles librairies

Et de trois ! Deux nouvelles librairies accueillent le Journal de campagnes en leurs rayons. Contact à Angers et Vent de Galerne à Chalonnes sur Loire. Contact est une librairie généraliste implantée depuis 1985 en plein centre-ville de la capitale angevine. Le journal y a élu domicile à l’étage sciences humaines au sein du fonds Anjou, ce qui siéra à nombre de personnages hôtes de l’ouvrage. A une encablure seulement du plus long fleuve de France souffle la brise conviviale du Vent de Galerne. Librairie familiale dont l’air pousse à la flânerie et la richesse du paysage ouvre le champ aux découvertes. Gageons que parmi toutes les terres non portées au planisphère littéraire, le petit monde du Journal de campagnes sera de ceux dont quelque belle page invite à accoster.

 

L’émotion d’un instant (de lecture)

Un après-midi vraiment sympathique ! Ce samedi à la librairie ParChemins de St Florent le Vieil. Vous fûtes peu nombreux, mais ce fut un beau moment de rencontre, de partage avec quelques amis et même de retrouvailles avec une ancienne connaissance, aujourd’hui journaliste localier par le sain miracle de la retraite. Moment fort et d’émotion collective, que celui de la lecture du texte consacré à l’un des personnages du livre, le paysan écrivain Henri Boré. Figure locale extraordinaire dont il était  juste qu’il lui soit rendu hommage en ce lieu rural de culture littéraire, singulier lui aussi. Merci Malika de ce choix et pour cette lecture émouvante qui je l’avoue m’a fait entendre la mélodie de ces quelques mots d’une autre oreille, détachée de ma petite voix intérieure.

A très bientôt pour d’autres nouvelles.

Rencontre avec l’auteur

Le samedi 30 novembre à St Florent le Vieil (Maine et Loire) la librairie Parchemins me fait l’honneur d’organiser une rencontre pour échanger avec vous sur le livre. Cela se passera entre 15h00 et 17h30. Un autre auteur local sera là également, le photographe Dominique Drouet. Il présentera son calendrier de photos de Loire 2014. L’écriture et la photo sur un même plateau ! Venez nombreux, je vous attends. La librairie se trouve au centre du village, au milieu de la côte qui mène à l’Abbaye du Mont Glonne.

Visite à un ami poète

bernard copieBDHier soir, j’ai retrouvé mon ami Bernard en sa petite maison de village où je l’avais rencontré il y a déjà cinq années. Bernard est mon grand-père poète celui dont rêvent tous les petits enfants et les siens en sont vraiment très fiers. Bernard agriculteur toute sa vie, né il y a quatre-vingt-sept ans, neuf mois avant Jeanne sa compagne  me rappelle-t-il à sa façon, en versifiant : “A sa naissance, j’étais en puissance.” Un peu plus tard ils se trouvèrent. Ils ne se sont jamais quittés depuis : ‘”Je l’ai sortie de sa garenne. Le nom de la ferme où elle est née.”  Son devoir de paysan accompli, Bernard se trouva un talent : la poésie. Il a toujours aimé écrire, de petits quatrains pour rire. Mais avec la retraite il s’y met sérieusement, dit-il, mais sans vraiment s’en rendre compte. “Je me suis dit , au bout de dix poèmes, ce sera fini.” Il y a bien vingt ans que cela dure et qu’il envoie ses créations à tout ce que la France compte de jurys experts en poésie. Bernard ne compte plus les récompenses. Cette année encore il remporte le Grand Prix des Poésiades de Bayonne, une Grande Médaille de la compagnie littéraire du Genêt d’Or à Perpignan ,un cinquième prix adulte au festival national de poésie de Morestel. Bernard continue d’écrire sans relâche, bien que la santé le lâche, un peu lâchement. “Tenir un crayon, tourner des pages devient difficile pour moi.” Il plaisante de ses malheurs, sourit du cimetière, son voisin d’en face de la rue : “On pourra y aller à pied.” Je lui remets le livre dans lequel il a toute sa place d’homme simple d’exception, de poète libre d’expression. Il accepte de nous lire un de ses derniers poèmes, celui du Grand Prix des Poésiades 2013. Le voilà pour vous. Avec quelques commentaires savoureux de notre ami.

Et son quatrain final :

Si je pouvais encore, au mépris de mon âge

Envisager l’après avec sérénité,

Comme il me serait doux de mettre en mon bagage,

En m’éloignant du monde un de peu de sa beauté